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      N.M.O.T.A    Net Museum Of   Trousse Art

Administration  : Dominique Leblanc
Contact : artsplas@laposte.net
 

Adresse : galerie 120, Art University Mangin of Sarrebourg, Moselle, France

Heures de visite : lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi, uniquement par groupes de 25/30 personnes accompagnées d'un enseignant.

Entrée : 7930 euros par personne                     dernière actualisation 27 juin 2012


 Mythe ou réalité ?    Le TROUSSE ART

Déf. Le Trousse Art (Case Art aux USA et Kanul-Art en Belgique) est un mouvement d'art contemporain apparu dans les années 2009 à Sarrebourg (France).

Mais il existe bien entendu des précurseurs, des suiveurs, et probablement des mystificateurs.

 

                  

       

   
              Jennifer Clipet - "trousse ethnique" 2010
                 collection personnelle de l'artiste

 

      Proche de l'art naïf, de l'art sociologique, du graffitisme, de la mouvance néo-minimaliste mosellane et, par certains aspects, de l'art aborigène australien, le Trousse Art se manifeste prioritairement par des micros interventions dans certaines structures éducatives de l'est de la France et depuis peu par des actions infographiques sur le net.

 

 

Les origines

 

 

     De nombreux trousse-artistes ont été (inconsciemment ?) influencés par le graffitiste Keith Haring, d'autres se réfèrent plutôt (sans le savoir ?) à Man Ray et son célèbre " fer à repasser" (voir aussi "catalogue d'objets introuvables " de Carelman). On notera également chez eux d'incontestables traces d'art naïf, d'art brut, voir primitif.

 

      La plupart ont en commun une totale fraîcheur idéologique, basée sur un non-savoir instinctif qui les préserve de toute interférence avec l'histoire de l'art.

 

    En effet, au-delà de l'intense communication neuronale induite par l'esthétique troussique, le trousse-artiste développe incontestablement une certaine forme dadaïste d'humour du quotidien (pas toujours cependant), qui n'est pas sans rapport avec certaines thèses du philosophe indien Nagarjuna,  lesquelles suggèrent que la vacuité est sous-jacente à toute chose , suivant l'axiome fameux :  

"Quand ceci est, cela est. Ceci apparaissant, cela apparaît. Quand ceci n'est pas là, cela n'est pas. Ceci cessant, cela cesse".

       Axiome que l'on peut rapprocher de la maxime tout aussi connue du penseur français
Jacques Rouxel :

"Quand il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème, et vice-versa".

 

                               

   

             L'oeuvre trousse-art n'est pas définie par ses propriétés esthétiques intrinsèques, souvent minimes, mais par sa charge d'investissement (relationnel ou non), sa non pérennité probable et sa causalité fondamentale : la langueur de l'apprenant lors de certaines séquences rituelles obligatoires du groupe (appelé "classe") qui réunissent plusieurs heures par jour les membres du collectif (appelés "élèves") autour d'un formateur (appelé "prof").

 

      Elle obéit à des impératifs stricts : non intentionnalité (comme pour un ready-made, l'oeuvre est "découverte" - nommée - en l'état, par un tiers agrée - par exemple, un enseignant en arts plastiques), l'utilisation quasi-exclusive de matériaux issus du monde de la papeterie et de l'ingénierie scolaire, ainsi qu'à une fétichisation manifeste. Son insignifiance fait sens.

 

      L'objet (plus rarement l'image) est soit contenu dans la trousse, soit il EST la trousse elle-même. Par extension, le Trousse Art peut étendre la question du support jusqu'à la main, et à la table elle-même - voir même aux murs et aux plafonds - mais on entre là dans une autre forme d'art, plus spécifiquement proche du graffitisme (ou VanDalisme), qui ne sera que peu abordée ici.

 

    Par définition, l'objet trousse-art a une courte durée de vie. Aussi, l'essentiel du fond sarrebourgeois est-il constitué de photographies accumulées au hasard des rencontres avec les artistes et leurs oeuvres.

    A noter qu'une évolution récente du mouvement tend à mettre en relation l'objet Trousse Art et l'art moderne, voir contemporain, dans un but à la fois ludique et didactique.

 

Cette tendance, qui vise à l'extension médiatique du mouvement, privilégie l'infographie et le net-art.

 

       On peut toutefois lui reprocher de subvertir le message fondamental du Trousse Art en investissant, fusse virtuellement, l'espace institutionnel, certains critiques d'art plus lucides que d'autres ayant dénoncé une forme de récupération de la pureté originelle de cet art primaire à des fins probablement pédagogiques.

 

 

Où apprécier des œuvres trousse-art ?

 

 

      Comme il s’agit essentiellement d’un art vivant, l’observateur idéal sera en résidence en milieu scolaire, directement au contact des artistes.


       Là, en toute innocence languide (ou pas), loin de la frénésie des salles de ventes aux enchères et des foires artistiques, le trousse-artiste peut créer librement, en compagnie de ses congénères (mais attention, seule une petite frange développe naturellement des dons : ne devient pas trousse-artiste qui veut !).

 

       Toutefois, si vous n’avez pas la chance de faire partie des happy few qui vivent au contact des artistes sauvages, vous pouvez néanmoins consulter les galeries virtuelles ouvertes par les plus grands musées de la planète.

 

    Et bien entendu, le Net-Museum of Trousse-Art, où vous êtes actuellement, reste LA référence mondiale en la matière. 

     Pour faciliter la visite virtuelle, les oeuvres ont été réparties par catégories : de la plus intime (gomme, ciseaux, crayons) jusqu'à celles qui sont destinées à l'espace public : trousses, sacs, mains...  


                                         


                         

       

                                     

                      

                                  

                       

 

                                               
                        

     Par extension, nous présenterons aussi quelques oeuvres investissant littéralement l'espace public proprement dit : tables, murs par exemple.

On regrettera que nombre d'oeuvres trousse-art, à l'instar des fresques paléolithiques, ne soient pas signées. Mais il faut bien comprendre que - créant sans en avoir toujours conscience - le trousse-artiste n'a pas forcément le sentiment d'en être un.

Ce site est là pour l'aider à progresser vers la lumière et la compréhension des arts plastiques.

 

 

Voir aussi : qui es-tu, trousse-artiste ?

 

 

 

 

 

LEXIQUE

 

 

 

Art contemporain : art d'aujourd'hui, celui des créateurs vivants ou morts depuis pas trop longtemps.
 

précurseurs  : celui qui "vient avant", et indique (parfois sans le savoir) la route que d'autres suivront (Van Gogh, par exemple).
 

micro intervention : une intervention artistique, cela signifie qu'un artiste arrive dans un lieu donné pour y réaliser par exemple une performance, ou une installation, ou encore pour travailler avec des élèves, en relation avec sa propre pratique. Quand elle est "micro", l'intervention est petite et très localisée.

 

intense communication neuronale ; euh, cela ne veut pas dire grand chose, mais c'est joli.

 

interférence : comme à la radio, "quelque chose" qui vient brouiller la communication. Par exemple, les bavardages lorsque je fais cours.

 

totale fraîcheur idéologique : ne rien savoir du tout.
 

esthétique : c'est la branche de la philosophie qui s'intéresse à l'art. La science du beau, en quelque sorte. Dire "c'est esthétique, ton travail", c'est plus classe que "Ouaaaah, c'est ta mère qui l'a fait ?"

 

la vacuité est sous-jacente à toute chose : signifie que rien n'a d'importance, en dernière analyse. Ce n'est bien sûr qu'un point de vue, mais vous pouvez tenter de le mettre en pratique lorsque vous avez mal aux dents.

 

intrinsèque : qui est propre, personnel, et essentiel à quelque chose. Ex : "le chewing-gum est intrinsèque à Gwanaelle" (au hasard, Gwanaelle, hein^^)
 

pérennité : qui dure longtemps, longtemps, longtemps, longtemps...

 

causalité fondamentale : le pourquoi du comment, et vice-versa.
 

langueur de l'apprenant : l'élève qui s'ennuie.

 

sa charge d'investissement (relationnel ou non) : "depuis que je l'ai, ce truc (chose, machin, bidule, portable) je peux plus m'en passer  !"
 

séquences rituelles obligatoires : cours.
 

non intentionnalité : pas fait exprès.

 

l'ingénierie scolaire : ce qui est dans votre sac, ou devrait y être.
 

fétichisation : donner de l'importance à un objet en lui prêtant par exemple des pouvoirs (genre "mon doudou (ou téléphone portable) m'aide à m'endormir")
 

question du support : célèbre problématique en arts plastiques ; se demander s'il est possible de travailler sur autre chose qu'une feuille blanche de Canson 24 x 32 cm. C'est le premier pas vers la créativité et la libération, mais peu d'apprenants y songent spontanément.

 

ludique : rigolo.
 

didactique : qu'on apprend tout seul. L'autodidacte découvre par lui-même, sans professeur.

 

extension médiatique : se faire connaître, via la télévision ou internet, ou la rumeur public.

 

l'infographie et le net-art : l'infographie regroupe toutes les formes d'art qui nécessitent un logiciel. Le net-art, c'est une oeuvre réalisée uniquement sur et pour internet.

 

subvertir : détourner du droit chemin.
 

l'espace institutionnel : la salle de classe, le tribunal, la prison, tout endroit où sévit un représentant de l'institution, c'est à dire en général de l'État.

 

artiste en résidence : autrefois, l'artiste changeait de ville pour travailler dans des conditions différentes, voir du pays, et se faire connaître d'un nouveau public. Aujourd'hui, il est invité (généralement par une institution genre municipalité), on le loge, on le paye, on lui sert des petits fours, et on fait la publicité de son travail.

 

 

                        
                      site d'arts plastiques


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